Dans ses voeux de Nouvel An, le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, a invité ses concitoyens à économiser pour faire face à "de nouvelles réalités économiques". L'inquiétude du chef de l'Etat fait suite à l'accord conclu entre Moscou et Minsk sur les livraisons de gaz russe à l'ex-République soviétique.
Entré en vigueur le 1er janvier, cet accord se traduit par une hausse du prix du gaz importé de 46 à 100 dollars les 1 000 m3. Si le niveau reste inférieur aux 260 dollars du marché, le groupe russe Gazprom a obtenu 50 % de Beltransgaz, la société publique biélorusse qui gère les flux de gaz vers l'Europe. Le tarif du transit de gaz russe par la Biélorussie a été relevé de 0,75 dollar à 1,45 dollar par 1 000 m3 de gaz transportés sur 100 kilomètres.
Entré en vigueur le 1er janvier, cet accord se traduit par une hausse du prix du gaz importé de 46 à 100 dollars les 1 000 m3. Si le niveau reste inférieur aux 260 dollars du marché, le groupe russe Gazprom a obtenu 50 % de Beltransgaz, la société publique biélorusse qui gère les flux de gaz vers l'Europe. Le tarif du transit de gaz russe par la Biélorussie a été relevé de 0,75 dollar à 1,45 dollar par 1 000 m3 de gaz transportés sur 100 kilomètres.
UN AVENIR ASSOMBRI
Minsk a donc dû renoncer à son monopole sur l'acheminement du gaz pour ne pas être victime, comme l'Ukraine durant l'hiver 2005-2006, d'une guerre des prix qui avait conduit la Russie à suspendre ses livraisons.
Même si le premier vice-premier ministre biélorusse Vladimir Semachko a promis, mardi 2 janvier, que la hausse du prix du gaz serait "prise en charge par les entreprises" et n'entraînerait pas celle du coût des services domestiques, l'économie locale, contrôlée à 75 % par l'Etat, entre dans une zone à hauts risques.
La perspective d'un doublement de la facture gazière acquittée à Gazprom - les livraisons russes pèsent pour 80 % dans l'approvisionnement de la Biélorussie - assombrit l'horizon de ce pays de 10 millions d'habitants. "Le prétendu miracle économique local va s'effondrer", prédit l'ancien président du Parlement, Metchislav Grib, passé à l'opposition.
Les bons résultats de ces dernières années doivent beaucoup aux tarifs préférentiels jusqu'alors pratiqués sur le gaz, mais aussi sur le pétrole, par la Russie. Le produit intérieur brut biélorusse a progressé de 8,2 % en moyenne sur la période 2002-2005. Mais le Fond monétaire international (FMI) estime que, sans cette aide, les 9,3 % affichés en 2005 auraient été réduits à 3,5 %.
Avec une inflation stabilisée à 7 %, les prix des biens à l'exportation à forte valeur ajoutée en énergie ont pu s'aligner sur ceux, en hausse, du marché. Le pays a ainsi pu financer d'importantes augmentations de salaires, subventionner les entreprises d'Etat et investir massivement.
Mais, en 2007, la situation devrait se détériorer. Les importations énergétiques subventionnées devront être revues à la baisse et "affecteront les performances de l'économie", estiment les experts de l'organisation internationale.
Le FMI s'inquiète aussi de la hausse de 75 % en un an, à 4,6 milliards de dollars, du déficit commercial biélorusse avec les anciennes républiques soviétiques, membres de la Communauté des Etats indépendants (CEI), ainsi que des risques de dérapage des finances publiques.
A cela s'ajoute la décision de Bruxelles de mettre fin aux droits de douanes réduits favorisant les exportations biélorusses en raison du non-respect du droit syndical dans ce pays qualifié de "dictature" par l'Union européenne. La fin de ce système généralisé de préférences, qui prendra effet en juin 2007, devrait coûter 400 millions d'euros au pays.
D'ici là, et avant la mi-janvier, Minsk espère que Moscou reviendra sur sa décision d'instaurer une taxe de 180 dollars par tonne de pétrole exportée en Biélorussie.
Même si le premier vice-premier ministre biélorusse Vladimir Semachko a promis, mardi 2 janvier, que la hausse du prix du gaz serait "prise en charge par les entreprises" et n'entraînerait pas celle du coût des services domestiques, l'économie locale, contrôlée à 75 % par l'Etat, entre dans une zone à hauts risques.
La perspective d'un doublement de la facture gazière acquittée à Gazprom - les livraisons russes pèsent pour 80 % dans l'approvisionnement de la Biélorussie - assombrit l'horizon de ce pays de 10 millions d'habitants. "Le prétendu miracle économique local va s'effondrer", prédit l'ancien président du Parlement, Metchislav Grib, passé à l'opposition.
Les bons résultats de ces dernières années doivent beaucoup aux tarifs préférentiels jusqu'alors pratiqués sur le gaz, mais aussi sur le pétrole, par la Russie. Le produit intérieur brut biélorusse a progressé de 8,2 % en moyenne sur la période 2002-2005. Mais le Fond monétaire international (FMI) estime que, sans cette aide, les 9,3 % affichés en 2005 auraient été réduits à 3,5 %.
Avec une inflation stabilisée à 7 %, les prix des biens à l'exportation à forte valeur ajoutée en énergie ont pu s'aligner sur ceux, en hausse, du marché. Le pays a ainsi pu financer d'importantes augmentations de salaires, subventionner les entreprises d'Etat et investir massivement.
Mais, en 2007, la situation devrait se détériorer. Les importations énergétiques subventionnées devront être revues à la baisse et "affecteront les performances de l'économie", estiment les experts de l'organisation internationale.
Le FMI s'inquiète aussi de la hausse de 75 % en un an, à 4,6 milliards de dollars, du déficit commercial biélorusse avec les anciennes républiques soviétiques, membres de la Communauté des Etats indépendants (CEI), ainsi que des risques de dérapage des finances publiques.
A cela s'ajoute la décision de Bruxelles de mettre fin aux droits de douanes réduits favorisant les exportations biélorusses en raison du non-respect du droit syndical dans ce pays qualifié de "dictature" par l'Union européenne. La fin de ce système généralisé de préférences, qui prendra effet en juin 2007, devrait coûter 400 millions d'euros au pays.
D'ici là, et avant la mi-janvier, Minsk espère que Moscou reviendra sur sa décision d'instaurer une taxe de 180 dollars par tonne de pétrole exportée en Biélorussie.
Source: Le Monde
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