La Commission veut lancer « une révolution postindutrielle ».
PLUS de biocarburants, moins d'émissions de gaz à effet de serre, ouverture des marchés à la concurrence, démantèlement capitalistique des monopoles industriels : le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a appelé hier les 27 États membres à se « lancer dans une révolution postindustrielle » en matière énergétique. Au moment même où la Russie, qui assure un quart des approvisionnements gaziers de l'UE, se mue en partenaire commercial imprévisible et indigne de confiance, Bruxelles s'efforce de convaincre l'opinion publique européenne et ses dirigeants d'explorer des alternatives au statu quo actuel.
Hier, pas moins de trois commissaires, respectivement en charge de l'Énergie, de l'Environnement et de la Concurrence, se sont succédé à la tribune pour décrire les contours de ce grand soir de l'énergie. Le premier, Andris Pielbags, a suggéré aux États membres d'augmenter le recours aux énergies renouvelables pour les porter d'ici 2020, à une proportion de 20 % de la consommation intérieure de l'UE, contre 7 % aujourd'hui. Les biocarburants sont concernés au premier chef. Le deuxième, Stavros Dimas, a invité l'UE à prendre la tête du combat planétaire contre le changement climatique et à s'engager à réduire unilatéralement de 20 % d'ici à 2020, l'émission de gaz à effets de serre (lire ci-dessous). Aujourd'hui, l'énergie représente 93 % des émissions de CO2.
PLUS de biocarburants, moins d'émissions de gaz à effet de serre, ouverture des marchés à la concurrence, démantèlement capitalistique des monopoles industriels : le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a appelé hier les 27 États membres à se « lancer dans une révolution postindustrielle » en matière énergétique. Au moment même où la Russie, qui assure un quart des approvisionnements gaziers de l'UE, se mue en partenaire commercial imprévisible et indigne de confiance, Bruxelles s'efforce de convaincre l'opinion publique européenne et ses dirigeants d'explorer des alternatives au statu quo actuel.
Hier, pas moins de trois commissaires, respectivement en charge de l'Énergie, de l'Environnement et de la Concurrence, se sont succédé à la tribune pour décrire les contours de ce grand soir de l'énergie. Le premier, Andris Pielbags, a suggéré aux États membres d'augmenter le recours aux énergies renouvelables pour les porter d'ici 2020, à une proportion de 20 % de la consommation intérieure de l'UE, contre 7 % aujourd'hui. Les biocarburants sont concernés au premier chef. Le deuxième, Stavros Dimas, a invité l'UE à prendre la tête du combat planétaire contre le changement climatique et à s'engager à réduire unilatéralement de 20 % d'ici à 2020, l'émission de gaz à effets de serre (lire ci-dessous). Aujourd'hui, l'énergie représente 93 % des émissions de CO2.
EDF dans le collimateur
La troisième, Neelie Kroes, a sommé les grands opérateurs, tels que Eon ou EDF, à scinder en deux la propriété de leurs deux métiers principaux, la production et la distribution d'énergie. « Notre préférence va très nettement dans ce sens », a appuyé Barroso. En contrôlant comme ils le font aujourd'hui ces deux activités, explique Bruxelles, ces mastodontes empêchent la pénétration sur leurs marchés domestiques de véritables concurrents, lésant ainsi le consommateur en maintenant des prix artificiellement élevés. Sur le papier, le citoyen est prié d'applaudir. Dans la réalité, la Commission n'a pas le pouvoir d'imposer ces orientations. « L'énergie n'est pas une politique communautaire », a rappelé Barroso. Craignant de se mettre à dos une opinion publique rétive au nucléaire, elle se dit simplement prête à « coopérer » avec les États qui se lancent dans cette voie, alors même que cette source d'énergie ne rejette pas de CO2. La majorité des réacteurs européens sont aujourd'hui en fin de vie, la construction de nouvelles unités prend environ dix ans, et seules la France et la Finlande sont engagées dans des nouveaux programmes. Les 27 examineront ce paquet de propositions lors du Conseil européen de mars. La France et l'Allemagne, qui président l'UE, manifestent déjà de sérieuses réserves.
Source: Le Figaro
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