Le ministre de l'Économie, conservateur, conteste la décision de son collègue social-démocrate de l'Environnement de refuser de proroger le fonctionnement d'une centrale.
LE DOSSIER de l'énergie a réussi à Angela Merkel à Bruxelles, mais à Berlin, il cause de nouvelles tensions au sein de son gouvernement. Le litige porte sur le nucléaire que l'Allemagne a décidé à l'époque de Gerhard Schröder d'abandonner d'ici à 2021 : les conservateurs CDU-CSU de la chancelière veulent revenir sur cette sortie de l'atome, alors que leurs alliés sociaux-démocrates du SPD s'y accrochent. Faute d'accord, au moment de former la grande coalition en novembre 2005, il avait été décidé de respecter le statu quo.
Encouragés sans trop de discrétion par la droite, les grands producteurs d'électricité essaient de faire prolonger la durée de vie de certains réacteurs. Leur pari est de passer ainsi le cap des législatives de 2009 dans l'espoir d'une victoire des conservateurs.
Trois dossiers ont été déposés pour obtenir une telle dérogation. Techniquement, il s'agit de faire autoriser qu'une centrale puisse fonctionner au-delà de sa longévité décidée politiquement, grâce au transfert des quantités de courant en principe allouées à une autre.
La première de ces demandes a été rejetée par Sigmar Gabriel, le ministre SPD de l'Environnement. Il refuse de remettre en question la fermeture en 2008 de Biblis A, un réacteur de l'électricien RWE. Les deux autres sont le fait de EnBW, qui veut retarder au-delà de 2009 l'arrêt de Neckarswestheim I, et Vattenfall à propos de Brunsbüttel, également condamné en principe en 2009.
L'interdiction par le ministère de l'Environnement (de gauche) a été contestée par celui de l'Économie (de droite). Du Conseil européen de Bruxelles, où elle ficelait vendredi le compromis sur la lutte contre l'effet de serre, Angela Merkel a fait savoir qu'elle respectait la décision de son ministre SPD sans pour autant l'approuver. L'accord de coalition « tient ».
LE DOSSIER de l'énergie a réussi à Angela Merkel à Bruxelles, mais à Berlin, il cause de nouvelles tensions au sein de son gouvernement. Le litige porte sur le nucléaire que l'Allemagne a décidé à l'époque de Gerhard Schröder d'abandonner d'ici à 2021 : les conservateurs CDU-CSU de la chancelière veulent revenir sur cette sortie de l'atome, alors que leurs alliés sociaux-démocrates du SPD s'y accrochent. Faute d'accord, au moment de former la grande coalition en novembre 2005, il avait été décidé de respecter le statu quo.
Encouragés sans trop de discrétion par la droite, les grands producteurs d'électricité essaient de faire prolonger la durée de vie de certains réacteurs. Leur pari est de passer ainsi le cap des législatives de 2009 dans l'espoir d'une victoire des conservateurs.
Trois dossiers ont été déposés pour obtenir une telle dérogation. Techniquement, il s'agit de faire autoriser qu'une centrale puisse fonctionner au-delà de sa longévité décidée politiquement, grâce au transfert des quantités de courant en principe allouées à une autre.
La première de ces demandes a été rejetée par Sigmar Gabriel, le ministre SPD de l'Environnement. Il refuse de remettre en question la fermeture en 2008 de Biblis A, un réacteur de l'électricien RWE. Les deux autres sont le fait de EnBW, qui veut retarder au-delà de 2009 l'arrêt de Neckarswestheim I, et Vattenfall à propos de Brunsbüttel, également condamné en principe en 2009.
L'interdiction par le ministère de l'Environnement (de gauche) a été contestée par celui de l'Économie (de droite). Du Conseil européen de Bruxelles, où elle ficelait vendredi le compromis sur la lutte contre l'effet de serre, Angela Merkel a fait savoir qu'elle respectait la décision de son ministre SPD sans pour autant l'approuver. L'accord de coalition « tient ».
Le torchon brûle
Pour elle, mais pas pour ses troupes. Le ministre de l'Économie insiste sur son droit de regard ainsi que celui de la Chancellerie. Le « dernier mot n'est pas dit », confirme Marie-Luise Dött, porte-parole pour l'environnement de la CDU au Bundestag. Le Bavarois Erwin Huber exige pour sa part de la gauche qu'elle cesse son « obstination idéologique » et accepte l'importance provisoire du nucléaire dans la lutte contre l'effet de serre. Selon le quotidien Die Welt, acquis il est vrai à l'atome, le passage aux énergies renouvelables à hauteur de 20 % du bouquet tel que décidé à Bruxelles se solderait pour l'Allemagne, s'il allait de pair avec l'abandon comme prévu du nucléaire, par l'émission de 80 millions de tonnes supplémentaires de CO2 d'ici à 2021.
Pour l'instant, le torchon brûle au gouvernement entre la droite et la gauche qui, pourtant, savent, au vu des sondages, que des législatives anticipées ne résoudraient rien. Le dossier litigieux du nucléaire sera examiné le 16 avril lors du prochain sommet de la coalition.
Pour l'instant, le torchon brûle au gouvernement entre la droite et la gauche qui, pourtant, savent, au vu des sondages, que des législatives anticipées ne résoudraient rien. Le dossier litigieux du nucléaire sera examiné le 16 avril lors du prochain sommet de la coalition.
Source: Le Figaro
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