DÉCIDÉMENT, l'énergie est bien aujourd'hui au coeur de toutes les batailles boursières. Alors que l'allemand E.ON, après un feuilleton de plusieurs mois, vient de déposer une offre sans précédent, 41 milliards d'euros, pour prendre le contrôle de l'électricien espagnol Endesa, voici qu'un nouvel affrontement semble se profiler dans l'éolien.
Certes, les enjeux financiers sont cette fois beaucoup plus modestes, mais les forces en présence illustrent bien la mondialisation galopante de l'énergie. Rappel des faits : il y a quinze jours, le français Areva, leader mondial du nucléaire, annonçait le lancement d'une OPA amicale sur le fabricant d'éoliennes allemand REpower Systems, quatrième opérateur européen, dont il détient déjà 29,9 % (lire nos éditions du 23 janvier). Une opération d'envergure - l'offre d'Areva, qui court jusqu'au 7 mars, valorise REpower à 850 millions d'euros - qui concerne un pays, l'Allemagne, en pointe dans l'éolien. Précisément, la zone éveille les convoitises : hier, le groupe indien Suzlon Energy a présenté une contre-offre sur REpower. Il est associé pour l'occasion à l'entreprise portugaise de BTP Mota Engil, dont la filiale Martifer détient 25,4 % de REpower.
Cette contre-attaque se fait au prix de 126 euros par action REpower (contre 105 euros pour Areva), ce qui valorise le fabricant basé à Hambourg à 1,02 milliard d'euros. « REpower et Suzlon sont les leaders mondiaux des turbines éoliennes. Nous ne sommes pas concurrents, mais complémentaires », fait valoir Tulsi Tanti, le président du groupe indien.
Certes, les enjeux financiers sont cette fois beaucoup plus modestes, mais les forces en présence illustrent bien la mondialisation galopante de l'énergie. Rappel des faits : il y a quinze jours, le français Areva, leader mondial du nucléaire, annonçait le lancement d'une OPA amicale sur le fabricant d'éoliennes allemand REpower Systems, quatrième opérateur européen, dont il détient déjà 29,9 % (lire nos éditions du 23 janvier). Une opération d'envergure - l'offre d'Areva, qui court jusqu'au 7 mars, valorise REpower à 850 millions d'euros - qui concerne un pays, l'Allemagne, en pointe dans l'éolien. Précisément, la zone éveille les convoitises : hier, le groupe indien Suzlon Energy a présenté une contre-offre sur REpower. Il est associé pour l'occasion à l'entreprise portugaise de BTP Mota Engil, dont la filiale Martifer détient 25,4 % de REpower.
Cette contre-attaque se fait au prix de 126 euros par action REpower (contre 105 euros pour Areva), ce qui valorise le fabricant basé à Hambourg à 1,02 milliard d'euros. « REpower et Suzlon sont les leaders mondiaux des turbines éoliennes. Nous ne sommes pas concurrents, mais complémentaires », fait valoir Tulsi Tanti, le président du groupe indien.
«Le bon partenaire»
Sans rien dévoiler de ses intentions face à cette offensive, le groupe français a immédiatement rappelé à la fois sa qualité d'actionnaire principal, le fait qu'il travaille depuis longtemps avec REpower et, surtout, que ce dernier considère Areva comme « le bon partenaire ». La bataille s'annonce d'autant plus serrée que REpower affiche de solides ambitions : il vise à doubler son chiffre d'affaires dès cette année, à plus de 800 millions d'euros.
Pour Areva, la prise de contrôle de REpower signifie notamment la possibilité d'élargir sa gamme de solutions énergétiques, sous le signe de deux sources d'énergie sans CO2. Pour Suzlon, il s'agit d'augmenter sa part de marché dans le domaine des turbines éoliennes à près de 15 %. Autrement dit, il existe des intérêts forts dans les deux camps, à l'heure où les énergies renouvelables sont de plus en plus considérées comme cruciales.
Pour Areva, la prise de contrôle de REpower signifie notamment la possibilité d'élargir sa gamme de solutions énergétiques, sous le signe de deux sources d'énergie sans CO2. Pour Suzlon, il s'agit d'augmenter sa part de marché dans le domaine des turbines éoliennes à près de 15 %. Autrement dit, il existe des intérêts forts dans les deux camps, à l'heure où les énergies renouvelables sont de plus en plus considérées comme cruciales.
Source: Le Figaro
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