Pour la première fois, l’ancien chef économiste de la Banque mondiale, Nicholas Stern, a étudié l’impact à court terme du réchauffement climatique sur l’économie mondiale : si les Etats ne prennent aucune mesure rapide, les changements climatiques pourraient provoquer la récession catastrophique.
C’est un rapport coup de poing sur le réchauffement climatique qu'a présenté lundi l’ancien chef économiste de la Banque mondiale, Nicholas Stern. Cette étude de 700 pages, commandée il y a un an par le ministère britannique de l'Economie, marque la première contribution de poids d’un économiste sur les répercussions de ce phénomène, dans un domaine jusque là réservé aux scientifiques.
Le constat de cet économiste de renom est accablant : le réchauffement climatique pourrait provoquer à lui tout seul la pire récession mondiale jamais connue, si les gouvernements ne prennent aucune mesure pour y remédier dans les dix prochaines années. Il rendrait de grandes parties du globe inhabitables, provoquerait le déplacement de 200 millions de personnes, la disparition de 40% des espèces vivantes, sans parler des sécheresses et des inondations à grande échelle. Coût total de la facture : 5.500 milliards d’euros, soit plus que les deux guerres mondiales réunies ou que la crise de 1929.
Situation catastrophique
Selon l’économiste, la situation est tellement grave que même un arrêt immédiat de la pollution ne parviendrait pas à contrer les conséquences des gaz à effet de serre déjà dans l'atmosphère : le réchauffement du climat continuerait pendant encore une trentaine d'années et le niveau des mers s'élèverait encore pendant un siècle.
Pour Nicholas Stern, il est toutefois possible de remédier à cette situation catastrophique, à condition d'agir très vite. Il préconise que l'humanité toute entière dépense 1% du PIB annuel de la planète, soit près de 275 milliards d'euros, dans ce sens. Il faut contraindre les pays les plus polluants, comme la Chine et les Etats-Unis, à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, en leur faisant « payer le prix » de leur pollution. Selon lui, il est également indispensable d’avancer à l’année prochaine la négociation d’un nouvel accord sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, pour remplacer le protocole de Kyoto, sans attendre 2010-2011 comme prévu. Le rapport Stern préconise également de passer à des énergies propres, comme le solaire ou l’éolien, et de mettre en place des « taxes vertes », notamment sur les fruits exotiques et les fleurs importés : ainsi, note-t-il un kilo de kiwis importés de Nouvelle-Zélande jusqu’en Europe causerait 5 kg de rejets de carbone dans l’atmosphère. Si toutes ces mesures ne sont pas mises en œuvre, le coût du réchauffement climatique pourrait être de 5 à 20 fois plus élevé.
Source: Le Figaro
C’est un rapport coup de poing sur le réchauffement climatique qu'a présenté lundi l’ancien chef économiste de la Banque mondiale, Nicholas Stern. Cette étude de 700 pages, commandée il y a un an par le ministère britannique de l'Economie, marque la première contribution de poids d’un économiste sur les répercussions de ce phénomène, dans un domaine jusque là réservé aux scientifiques.
Le constat de cet économiste de renom est accablant : le réchauffement climatique pourrait provoquer à lui tout seul la pire récession mondiale jamais connue, si les gouvernements ne prennent aucune mesure pour y remédier dans les dix prochaines années. Il rendrait de grandes parties du globe inhabitables, provoquerait le déplacement de 200 millions de personnes, la disparition de 40% des espèces vivantes, sans parler des sécheresses et des inondations à grande échelle. Coût total de la facture : 5.500 milliards d’euros, soit plus que les deux guerres mondiales réunies ou que la crise de 1929.
Situation catastrophique
Selon l’économiste, la situation est tellement grave que même un arrêt immédiat de la pollution ne parviendrait pas à contrer les conséquences des gaz à effet de serre déjà dans l'atmosphère : le réchauffement du climat continuerait pendant encore une trentaine d'années et le niveau des mers s'élèverait encore pendant un siècle.
Pour Nicholas Stern, il est toutefois possible de remédier à cette situation catastrophique, à condition d'agir très vite. Il préconise que l'humanité toute entière dépense 1% du PIB annuel de la planète, soit près de 275 milliards d'euros, dans ce sens. Il faut contraindre les pays les plus polluants, comme la Chine et les Etats-Unis, à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, en leur faisant « payer le prix » de leur pollution. Selon lui, il est également indispensable d’avancer à l’année prochaine la négociation d’un nouvel accord sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, pour remplacer le protocole de Kyoto, sans attendre 2010-2011 comme prévu. Le rapport Stern préconise également de passer à des énergies propres, comme le solaire ou l’éolien, et de mettre en place des « taxes vertes », notamment sur les fruits exotiques et les fleurs importés : ainsi, note-t-il un kilo de kiwis importés de Nouvelle-Zélande jusqu’en Europe causerait 5 kg de rejets de carbone dans l’atmosphère. Si toutes ces mesures ne sont pas mises en œuvre, le coût du réchauffement climatique pourrait être de 5 à 20 fois plus élevé.
Source: Le Figaro
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