Les dirigeants de Gaz de France (GDF) et de Suez sont parvenus à s'entendre sur l'organigramme et le partage des pouvoirs au sein du futur groupe né de leur fusion. Après avoir soumis l'accord aux syndicats, les PDG de Suez et de GDF, Gérard Mestrallet et Jean-François Cirelli, l'ont rendu public, lundi 30 octobre.
Il aura fallu plusieurs semaines d'âpres négociations pour sceller cet accord de "fusion entre égaux" qui donnera naissance au numéro un européen de l'énergie et de l'environnement, avec un chiffre d'affaires d'environ 70 milliards d'euros.
Sur le papier, la parité est respectée au niveau du comité de direction, même si c'est M. Mestrallet qui, comme prévu, sera le PDG du groupe, et M. Cirelli, le vice-président directeur général délégué. "Un numéro un et un numéro un bis qui travailleront en tandem", insiste-t-on chez GDF. Les quatre autres membres du comité de direction seront les numéros deux et trois de Suez, les Belges Jean-Pierre Hansen et Gérard Lamarche, et les deux directeurs généraux délégués de GDF, Yves Colliou et Jean-Marie Dauger.
SIX DIRECTIONS OPÉRATIONNELLES
Le nouveau groupe sera constitué de six directions opérationnelles : une branche "énergie-France" chargée de la production et de la commercialisation de l'électricité dans l'Hexagone ; un pôle "énergie-Europe et international", confié à M. Hansen ; une direction "globale gaz et gaz naturel liquéfié", chargée de l'exploration production et des approvisionnements, dirigée par M. Dauger ; une branche "infrastructure" (transports, distribution, stockage, terminaux méthaniers français et belges) pilotée par M. Colliou ; une branche "environnement", dirigée par l'actuel directeur général de Suez Environnement, Jean-Louis Chaussade ; et un pôle "services à l'énergie".
Le groupe comptera aussi dix directions fonctionnelles. De ces dix patrons, seul M. Lamarche, chargé des finances, rapportera directement à MM. Mestrallet et Cirelli. Cinq autres seront directement rattachés à M. Mestrallet : le secrétaire général, le directeur de l'audit, celui de la communication financière et du développement durable, celui des relations internationales et celui de la communication. Le directeur de l'intégration et des synergies, le directeur des ressources humaines, le responsable de la stratégie et le patron de la recherche seront rattachés à M. Cirelli.
Le groupe doit encore décider de sa dénomination. Il semble acquis que le nom de Gaz de France y figurera. Le siège social pourrait être installé dans le 8e arrondissement, à Paris, dans l'ancien quartier général de la Lyonnaise des eaux, absorbée par la compagnie financière de Suez en 1997.
Reste à déterminer les parités de fusion. Des actionnaires de Suez, notamment des fonds américains, estiment que le schéma retenu - une action GDF pour une action Suez, plus un dividende exceptionnel d'un euro versé aux actionnaires de ce dernier - est insuffisant.
La Commission européenne devant donner rapidement son blanc-seing, ces termes financiers restent le dernier obstacle avant le mariage. Satisfaire les porteurs de titres Suez coûterait cher : 3 à 4 euros de dividendes supplémentaires, comme le réclament certains, représentent une dépense supplémentaire de 3,6 à 4,8 milliards d'euros. Ce que les dirigeants actuels de GDF ne semblent pas prêts à faire.
Source: Le Monde
Il aura fallu plusieurs semaines d'âpres négociations pour sceller cet accord de "fusion entre égaux" qui donnera naissance au numéro un européen de l'énergie et de l'environnement, avec un chiffre d'affaires d'environ 70 milliards d'euros.
Sur le papier, la parité est respectée au niveau du comité de direction, même si c'est M. Mestrallet qui, comme prévu, sera le PDG du groupe, et M. Cirelli, le vice-président directeur général délégué. "Un numéro un et un numéro un bis qui travailleront en tandem", insiste-t-on chez GDF. Les quatre autres membres du comité de direction seront les numéros deux et trois de Suez, les Belges Jean-Pierre Hansen et Gérard Lamarche, et les deux directeurs généraux délégués de GDF, Yves Colliou et Jean-Marie Dauger.
SIX DIRECTIONS OPÉRATIONNELLES
Le nouveau groupe sera constitué de six directions opérationnelles : une branche "énergie-France" chargée de la production et de la commercialisation de l'électricité dans l'Hexagone ; un pôle "énergie-Europe et international", confié à M. Hansen ; une direction "globale gaz et gaz naturel liquéfié", chargée de l'exploration production et des approvisionnements, dirigée par M. Dauger ; une branche "infrastructure" (transports, distribution, stockage, terminaux méthaniers français et belges) pilotée par M. Colliou ; une branche "environnement", dirigée par l'actuel directeur général de Suez Environnement, Jean-Louis Chaussade ; et un pôle "services à l'énergie".
Le groupe comptera aussi dix directions fonctionnelles. De ces dix patrons, seul M. Lamarche, chargé des finances, rapportera directement à MM. Mestrallet et Cirelli. Cinq autres seront directement rattachés à M. Mestrallet : le secrétaire général, le directeur de l'audit, celui de la communication financière et du développement durable, celui des relations internationales et celui de la communication. Le directeur de l'intégration et des synergies, le directeur des ressources humaines, le responsable de la stratégie et le patron de la recherche seront rattachés à M. Cirelli.
Le groupe doit encore décider de sa dénomination. Il semble acquis que le nom de Gaz de France y figurera. Le siège social pourrait être installé dans le 8e arrondissement, à Paris, dans l'ancien quartier général de la Lyonnaise des eaux, absorbée par la compagnie financière de Suez en 1997.
Reste à déterminer les parités de fusion. Des actionnaires de Suez, notamment des fonds américains, estiment que le schéma retenu - une action GDF pour une action Suez, plus un dividende exceptionnel d'un euro versé aux actionnaires de ce dernier - est insuffisant.
La Commission européenne devant donner rapidement son blanc-seing, ces termes financiers restent le dernier obstacle avant le mariage. Satisfaire les porteurs de titres Suez coûterait cher : 3 à 4 euros de dividendes supplémentaires, comme le réclament certains, représentent une dépense supplémentaire de 3,6 à 4,8 milliards d'euros. Ce que les dirigeants actuels de GDF ne semblent pas prêts à faire.
Source: Le Monde
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