SAMEDI SOIR, il est plus de 21 heures quand l'équipe de campagne du président Luiz Inacio Lula da Silva pousse un soupir de soulagement. Le ministre brésilien de l'Énergie vient d'annoncer que, contre toute attente, la Bolivie a signé in extremis un accord avec la majorité des compagnies étrangères d'hydrocarbures présentes sur son territoire, et notamment avec la brésilienne Petrobras.
Le 1er mai dernier, le président Evo Morales avait provoqué la surprise en annonçant la nationalisation du secteur des hydrocarbures, fixant six mois aux entreprises pour accepter un nouveau cadre légal. À quelques heures de l'expiration du délai, samedi soir à minuit, plusieurs d'entre elles n'avaient pas encore bouclé les négociations. Lula craignait qu'en l'absence d'accord, les troupes boliviennes investissent les champs exploités par la compagnie brésilienne, une image désastreuse pour le gouvernement à la veille du second tour de l'élection présidentielle. La qualité des relations de Petrobras avec La Paz est aussi cruciale pour les autres entreprises. Les activités de Total par exemple, qui a annoncé dès vendredi soir la signature d'un nouveau contrat, et de l'espagnole Repsol, dépendent de celles de Petrobras, avec qui elles sont associées. « Ce que nous sommes en train de faire, c'est exercer nos droits de propriété en tant que Boliviens, sur nos ressources naturelles, sans chasser personne », s'est félicité Morales.
Investissements nécessaires
Bien que les détails des nouveaux contrats n'aient pas encore été révélés, le tour de force qu'a constitué le bouclage des négociations ces dernières heures est le signe que le président bolivien a accepté de revoir sa position initiale, qui prévoyait un taux d'imposition de 82 %, ne permettant aux entreprises de dégager que 18 % du chiffre d'affaires. « C'est tout simplement impossible », avait déclaré le mois dernier au Figaro le président de Petrobras José Sergio Gabrielli. Hier, le directeur de la filiale bolivienne de Petrobras, José Fernando de Freitas, a confirmé que son entreprise avait notamment deux exigences pour accepter de rester dans le pays : assurer des livraisons régulières de gaz au Brésil, et garantir une rentabilité correcte. « Ces conditions ont été remplies », a-t-il déclaré. Mais, l'accord ne dit rien du statut des raffineries qu'Evo Morales voulait également nationaliser, ni du prix de vente du gaz au marché brésilien. « Il est donc encore prématuré d'envisager de nouveaux investissements », a insisté José Fernando de Freitas. La Bolivie en a pourtant un besoin urgent : elle vient de signer un contrat de 17 milliards de dollars avec l'Argentine pour augmenter ses livraisons, ce qu'elle est incapable de faire avec les infrastructures actuelles.
Source: Le Figaro
Le 1er mai dernier, le président Evo Morales avait provoqué la surprise en annonçant la nationalisation du secteur des hydrocarbures, fixant six mois aux entreprises pour accepter un nouveau cadre légal. À quelques heures de l'expiration du délai, samedi soir à minuit, plusieurs d'entre elles n'avaient pas encore bouclé les négociations. Lula craignait qu'en l'absence d'accord, les troupes boliviennes investissent les champs exploités par la compagnie brésilienne, une image désastreuse pour le gouvernement à la veille du second tour de l'élection présidentielle. La qualité des relations de Petrobras avec La Paz est aussi cruciale pour les autres entreprises. Les activités de Total par exemple, qui a annoncé dès vendredi soir la signature d'un nouveau contrat, et de l'espagnole Repsol, dépendent de celles de Petrobras, avec qui elles sont associées. « Ce que nous sommes en train de faire, c'est exercer nos droits de propriété en tant que Boliviens, sur nos ressources naturelles, sans chasser personne », s'est félicité Morales.
Investissements nécessaires
Bien que les détails des nouveaux contrats n'aient pas encore été révélés, le tour de force qu'a constitué le bouclage des négociations ces dernières heures est le signe que le président bolivien a accepté de revoir sa position initiale, qui prévoyait un taux d'imposition de 82 %, ne permettant aux entreprises de dégager que 18 % du chiffre d'affaires. « C'est tout simplement impossible », avait déclaré le mois dernier au Figaro le président de Petrobras José Sergio Gabrielli. Hier, le directeur de la filiale bolivienne de Petrobras, José Fernando de Freitas, a confirmé que son entreprise avait notamment deux exigences pour accepter de rester dans le pays : assurer des livraisons régulières de gaz au Brésil, et garantir une rentabilité correcte. « Ces conditions ont été remplies », a-t-il déclaré. Mais, l'accord ne dit rien du statut des raffineries qu'Evo Morales voulait également nationaliser, ni du prix de vente du gaz au marché brésilien. « Il est donc encore prématuré d'envisager de nouveaux investissements », a insisté José Fernando de Freitas. La Bolivie en a pourtant un besoin urgent : elle vient de signer un contrat de 17 milliards de dollars avec l'Argentine pour augmenter ses livraisons, ce qu'elle est incapable de faire avec les infrastructures actuelles.
Source: Le Figaro
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