Une cause réunit quatre candidats à l'élection présidentielle : l'opposition au nouveau réacteur nucléaire EPR. Olivier Besancenot (LCR), José Bové, Corinne Lepage (Cap 21) et Dominique Voynet (Verts) ont tenu ensemble une conférence de presse, jeudi matin, pour dénoncer l'éventuelle autorisation de l'EPR, à Flamanville, dans la Manche. Réunis par le Réseau Sortir du nucléaire, plusieurs associations environnementales et Attac, ils devaient protester contre l'absence de débat public sur le lancement de cette nouvelle génération de centrales atomiques et appeler à manifester contre l'EPR le 17 mars.
L'EPR a une histoire mouvementée. Recalé sous Lionel Jospin, son lancement a été préparé par les gouvernements Raffarin et Villepin, au prix de quelques accommodements avec les procédures : son lancement a été décidé lors du débat parlementaire sur l'énergie de 2004 - mais le gouvernement avait veillé à ce que les députés ignorent l'analyse technique critique de la direction de la sûreté des installations nucléaires - tandis que sa construction a été annoncée avant la conclusion du débat public à son propos, en 2005.
"UNE MISE À PLAT"
Deux enquêtes d'utilité publique menées à l'été 2006 ont abouti à un permis de travaux préliminaires le 1er août. Juridiquement, l'EPR pourrait voir son décret d'autorisation de création signé avant la présidentielle. C'est ce que craignent les candidats réunis à Paris. Ils dénoncent l'absence de débat sur la politique énergétique française et affirment que le renouvellement du parc nucléaire se fait sans que les données économiques soient précisément connues.
Ils viennent appuyer Ségolène Royal, qui a plaidé, le 22 février, pour "une mise à plat" du dossier. La socialiste se demande si les sommes consacrées à l'EPR ne pourraient pas être investies plus judicieusement dans un réacteur de quatrième génération ou dans les énergies renouvelables, où la France accuse du retard. L'EPR devient la première source de conflit écologique de la campagne. M. Sarkozy soutient sa construction, tandis que François Bayrou a regretté "les conditions non satisfaisantes du débat public", sans prendre position sur le fond.
Ils viennent appuyer Ségolène Royal, qui a plaidé, le 22 février, pour "une mise à plat" du dossier. La socialiste se demande si les sommes consacrées à l'EPR ne pourraient pas être investies plus judicieusement dans un réacteur de quatrième génération ou dans les énergies renouvelables, où la France accuse du retard. L'EPR devient la première source de conflit écologique de la campagne. M. Sarkozy soutient sa construction, tandis que François Bayrou a regretté "les conditions non satisfaisantes du débat public", sans prendre position sur le fond.
Source: Le Monde
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